Malestroit : Tout part toujours d’une petite étincelle pour Émilie Sciot, artiste du groupe “Rouge feu”

Elle sort son premier album composé de 9 chansons : du slam mis en musique. Elle sort aussi son premier clip : puissant, au message fort.

Par Muriel Fiez Publié le 6 oct. 2024 à 7h46

En Bretagne depuis 15 ans, où cette auxerroise d’origine a posé ses valises, Émilie Sciot sort son premier opus : “Sister résiste” ce vendredi 13 septembre. Il sera suivi de 8 autres. 9 au total, comme la naissance d’un nouveau elle.

Brune. Brune aux yeux sombres. Brune avec une frange, là, qui lui barre le front et qui souligne la clarté de son visage. C’est vrai Émilie, il est probable qu’on ne présenterait pas un homme de la même façon. Il est presque certain qu’on ne dirait rien de ses enfants, de leurs âges. Alors pourquoi ces questions ? Pourquoi ces intérêts face à une femme ? Une artiste : Émilie Sciot.

Elle prend le droit de s’affirmer. D’affirmer sa voix accompagnée d’une musicienne et chanteuse, Sonia Kiang. Elle clame en musique ses poèmes, ses textes, son slam à elle. Émilie Sciot sort son premier titre ce vendredi 13. Il s’appelle : Sister resist. Il fait partie d’un ensemble de 9 chansons : « C’est un spectacle album », éclaire l’artiste, “Étincelles” est son titre. Chaque début de mois suivant, un autre titre sera proposé. « Ce premier titre sort en même temps que le clip que nous avons tourné à Vannes avec une trentaine de femmes », dont certaines élèves du collège Jules Simon, « des femmes rencontrées au planning familial, des amies » aussi.

Un aboutissement ?

Cette maman de trois enfants « trois fils qui me soutiennent, ils sont très encourageants, car je suis souvent partie », est passée à la production de chansons.

Cette féministe engagée, parle de réparation dans l’album. « En référence à l’art japonais le “kintsugï” qui invite à réparer ce qui est abimé ou cassé à la feuille d’or, ce qui le rend plus beau », explique l’artiste qui par le slam, met en voix sa poésie. « Nous avons créé 9 cartes. Chacune comporte le thème de la chanson avec son QR code. Les gens achètent ces cartes et la plateforme en scannant le code leur permet d’écouter le morceau », via Band’Camp. Ce 1er titre “Sister resist” parle d’égalité des droits des femmes. Émile y dénonce le traitement des femmes. Le clip, tourné avec la Compagnie Belizama, utilise des artifices, des torches, car Émilie Sciot a suivi sa formation artistique à Bruxelles « à l’école Lassaad, où j’ai appris le théâtre de mouvement, l’art de la rue et du feu ».

Le clip : peut-être sur France 3 ?

Ce clip, Émilie Sciot en est fière, « il a été vu par la chaîne Kub TV à Vannes et avec deux autres clips, il sera mis aux voix des téléspectateurs », et si le clip du groupe Rouge feu l’emporte « il sera diffusé sur France 3 », d’où une belle opportunité pour se faire mieux connaitre. Mais déjà Émilie prépare ses valises « je suis invitée à un festival international de slam et de poésie au Canada. J’y vais du 6 au 12 octobre », où elle présentera le fruit de son travail et où elle recherchera à « communiquer avec d’autres femmes. Car nous devons prendre soin les unes des autres et entre les différentes générations. Il faut que des choses disparaissent. On représente la moitié de l’humanité et ce sont les hommes qui violent, qui tuent, qui font la guerre », souffle Émilie. Avec Étincelles, elle donne la matière pour réfléchir, pour agir « permettre de sortir des choses de soi, il faut donner la liberté d’expression ». Elle l’a prise cette liberté. Elle parle de la femme sous tous ses aspects, simplement, sans fard, mais avec beaucoup de feu.